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VISITE DE L'EGLISE DE BOUGIVAL
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l'orgue
les photos
L’église : longueur: 36 m largeur: 14 m hauteur: 17
m
La nef : longueur: 21 m largeur: 6 m
Le clocher : largeur: 6 m hauteur: 36 m
INTERIEUR
Le Chœur est du début du 12ème siècle, de style
roman, entouré de grosses piles supportant le très beau
clocher. Celles-ci s’ornent de colonnes et de chapiteaux de cette
époque. Certains s’inspirent de motifs végétaux
ou d’animaux fantastiques. Deux d’entre eux seulement tentent
une figuration humaine ; sur l’un, peut-être la luxure : une
femme aux seins dévorés par un aspic. Ils sont tout à
fait représentatifs du décor roman d’Ile de France,
et leur conservation reste exceptionnelle.
Au centre, l’autel de pierre calcaire de Dordogne ; érigé
après le Concile (Vatican II) et conçu par deux amis sculpteurs
: " comme un tombeau ouvert, lieu de la résurrection ",
une corbeille qui offre le pain rompu.
Au fond de l’abside : une Vierge à l’Enfant, fin 19eme
en marbre blanc de Carrare ; la Vierge élève son Fils qui
tient un petit globe. Elle se détache sur un fond de cinq mosaïques
décorées de longues tiges de fleurs dans le style Art Nouveau.
Au centre de quatre d’entre elles, un motif illustrant les litanies
de la Vierge : Vase spirituel, Porte du Ciel, Tour de David, Etoile du
matin. Celle qui se trouve derrière la Vierge rappelle le beau
symbole du Jardin Clos, présent dans de nombreuses œuvres
représentant Marie, avec le lys de la pureté, la rose de
la charité et les colombes.
Au dessus, Marcel Magne, le fils de Lucien Magne a imaginé une
série de cinq vitraux consacrés à la vie de la Vierge.
Il n’en reste que deux l’Assomption et l’Adoration des
Bergers. Ces verrières peuvent être rapprochées de
la production de Maurice Denis.
La Nef
La travée près du Choeur est du début du 13ème
siècle et montre déjà des caractéristiques
de l’art gothique commençant : trois niveaux dont un triforium
et des fenêtres hautes, des chapiteaux à décors d’acanthes,
plus dépouillés que ceux du chœur.
Lucien Magne utilisa cette travée ancienne et, sur son modèle,
construisit une nef de cinq travées ( au lieu des trois précédemment
).
Les fenêtres hautes, en oculi, illustrent des chapitres de l’Apocalypse
de St Jean. C’est un sujet rarement traité, il y avait un
ensemble de dix verrières (dont malheureusement cinq ont disparu)
:
1ère travée : la femme revêtue du soleil ( chap. 12
)
2ème travée : l’adoration de la bête de l’Apocalypse
( chap 13 )
3ème travée : le Verbe de Dieu charge la bête ( chap
19 et 20 )
4ème travée : la prostituée sur la bête de
l’Apocalypse ( chap.17 )
5ème travée : la Jérusalem nouvelle ( chap. 21 et
22 )
La rose centrale du fond de l’église représente le
Christ bénissant, entouré de 12 anges musiciens. Elle est
en partie cachée par l’orgue Cavaillé-Coll de 23 jeux.
Sous l’orgue, contre un pilier se trouve un curieux modillon, il
représente l’Abbé Quentin, curé de Bougival,
au moment de la restauration de l’église.
Bas - côtés et Transept
A gauche
En commençant par le fond : l’ancien banc d’œuvre,
la statue de St Joseph. Contre le mur un Christ sculpté du 18èmesiècle.
La statue de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus,
celle de N.D. de Fatima, offerte en 1993 par la communauté portugaise
de Bougival.
Au fond de la chappelle se trouve un beau retable de chêne doré.
Il provient du château de la Chaussée, démoli au milieu
du 19ème siècle. Il est formé de deux parties assez
dis-semblables, des 17ème et 19ème siècles, ce qui
laisse supposer une recomposition au siècle dernier. A la partie
supérieure : statuettes de St Marc et de St Luc.
Au centre : un tableau de la vie de la Vierge qui comporte 9 médaillons
: au milieu la Nativité, autour, l’Annonciation, la Visitation,
la Présentation au Temple, Jésus et les docteurs. Aux angles,
la vie de la Sainte Famille. Des guirlandes de fleurs, que tiennent quatre
angelots, symbolisent la pureté, la fidélité, l’amour.
Les vitraux, influencés par l’Art Nouveau : - un poisson,
symbole du Christ.
- un vase surmonté de trois colombes.
A droite
En face, la chapelle du St Sacrement.
Deux autres verrières complètent les symboles du Christ
de l’église primitive :
- un agneau
- un paon avec le chrisme et les lettres grecques alpha et oméga
.
Au dessus de l’autel, un tableau représente une Piéta
qui comporte, outre les personnages traditionnels, un ange portant la
couronne d’épines et la lance de la Passion. Elle pourrait
être l’œuvre ou la copie d’un peintre flamand du
17ème siècle.
A droite de la statue de Jeanne d’Arc, ( reproduction de celle élevée
à Orléans, début XIX ème ) scellée
dans le mur, une plaque de marbre rappelle la consécration de l’église
le 1er juillet 1929.
Les vitraux faisaient partie d’une série de 13 verrières
dont 6 ont disparu. Ils représentent principalement des saints
vénérés en Ile de France.
- St Michel, terrassant un monstre.
- St Marcel, évêque de Paris. On remarque les fortifications
féodales de Paris, élevées par Philippe Auguste.
- St Avertin, patron secondaire de l’église que l’on
aperçoit au fond. Il impose les mains à un enfant pour le
guérir de ses maux de tête.
- St Louis, se tient sur le pont d’un navire, dans le port d’Aigues-Mortes,
dont on voit les fortifications à l’arrière plan.
- St Antoine de Padoue, prêche aux poissons d’une rivière
devant les murs de Padoue.
En dessous : une plaque de marbre, épitaphe de Rennequin-Sualem,
constructeur de la Machine de Marly. Mort en 1708, il fut enterré
dans le chœur de l’église ainsi que son épouse.
Au fond : les Fonts baptismaux, une belle cuve ovale ornée de fleurs
et de feuillages qui peut dater du 16ème siècle, et une
grande statue du Sacré-Cœur
EXTERIEUR
Viollet Le Duc citait le clocher de Bougival comme " le monument
religieux le plus intéressant de l’arrondissement de Versailles,
avec Thiverval, Vernouillet et Poissy ". De style Roman, il date
de la seconde moitié du 12èmesiècle.
Au siècle dernier, il se trouvait déséquilibré
par un sous-sol en banc de glaise. Les architectes mirent 35 ans à
décider une périlleuse restauration. Lucien Magne proposa
un projet de reprise en sous-œuvre, avec inclu-sion de béton,
de ciment et de gravillons, jusqu’à ce que les fondations
atteignent un terrain suffisamment résis-tant. En 1892, six mois
de travaux furent nécessaires.
De section carrée, ce clocher comporte 2 étages très
richement ornés. Chaque face est percée de 4 baies en plein
cintre. Quatre petits clochetons soutenus par des colonnettes en ornent
les angles.
La pyramide du clocher est faite de pierres taillées en écailles,
elle a 8 pans et est ornée de tores sur les arêtes.
ll contient 3 cloches qui pèsent respectivement 900kg, 530kg, et
450kg.
Sur le mur extérieur de l’abside, des modillons anciens se
trouvent encore sous une toiture de curieuses tuiles rondes.
Un porche couvert a été ajouté lors de la recons-truction
de la nef, à la fin du 19ème siècle.
La porte de la façade ouest présente, en son tympan, une
Vierge en majesté portant l’Enfant Jésus, et vénérée
par deux anges.
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